first meeting [pv]

Encore une journée de terminée...
Une foutue d'interminable journée remplie de cours tous plus ennuyeux les uns que les autres, mais c'était le prix à payer pour ne pas avoir d'ennuis avec les flics et continuer d'apprendre et de de se perfectionner pour Liam dans la photographie.
Asocial par nature, il avait choisi de ne pas prendre de chambre sur le campus. D'une part parce-qu'il n'avait aucune envie de partager un espace vital réduit avec un étudiant boutonneux intello passant son temps à bosser sur ordinateur et d'autre part parce-que sa passion nécessitait quelques aménagements particuliers dans son appartement. Une chambre noire lorsqu'il décidait de travailler en argentique et beaucoup d'espace pour caser tout son matériel. C'est pourquoi il avait choisi un appartement sur Golden Gate Avenue, avec vue sur la baie. Lui qui avait grandi dans des foyers toute sa vie, maintenant qu'on le payait plutôt bien pour ses photos, il n'allait pas se priver du meilleur.

En sortant su campus il s'était arrêté dans sa boutique favorite pour s'acheter de nouveaux accessoires pour ses deux nouveaux appareils et de nouvelles cartes mémoires. L'avantage d'être étudiant était le fait que beaucoup de jeunes femmes recherchaient de l'argent et que la plupart d'entre elles recherchaient aussi un peu de gloire et de fortune. Alors quand Liam proposait à l'une d'elle de poser et d'être payée pour faire une double page dans un magasine à la mode, elle refusait rarement.

Il rentra donc à son immeuble seulement une heure après la fin des cours et en profita pour prendre son courrier, jouant aux équilibristes avec son carton rempli de fournitures photographiques dans les bras. Il fut heureux de constater que son chèque était arrivé, le concierge de l'immeuble commençant à le harceler pour ses trois jours de retard pour le paiement du loyer.
D'ailleurs ne voulant pas l'affronter il se dépâcha de passer devant sa loge, mais il se fit repérer et il accéléra l'allure, coinçant les deux portes de l'ascenseur alors qu'elles allaient se refermer. Il entra rapidement dans la cabine déjà occupée et s'adossa au mur du fond, à côté de la jeune femme, alors que le concierge criait son nom en vain pendant que les portes se refermaient définitivement cette fois.
Il soupira de soulagement et commença enfin à se décontracter.

Il jeta alors un rapide coup d'oeil à son vis-à-vis et s'attarda un instant sur le profil du visage de la charmante inconnue. Des traits fins, naturels, il pensa qu'elle serait parfaite pour une séance photos.
Ne voulant pas passer pour un pervers ou un garçon impoli, il détourna le regard et chassa cette idée de son esprit...déformation professionnelle sans doute.
Puis après quelques secondes, il reposa son regard sur celui de la jeune femme, persuadé de l'avoir déjà vu quelque part. En tant que photographe, il n'oubliait jamais un visage et celui-ci lui était familier.
Bon évidemment ils devaient être voisins puisqu'ils habitaient le même immeuble, mais Liam n'adressait jamais la parole aux autres locataires et était même incapable de décrire le voisin qui occupait l'appartement en face du sien.
Sa mémoire lui revînt enfin et il se rappela l'avoir déjà croisé dans les couloirs de la fac, et pour une raison obscure, elle avait visiblement retenue son attention. Mais voulant en avoir le coeur net, il décida de faire obstacle à ses mauvaises manières et brisa le silence de l'espace clos.

"Ne va surtout pas prendre ça pour une quelconque technique de drague ringarde ok mais, on se connaît non?" demanda-t-il de but en blanc, sans tourner le regard vers elle. "Tu es étudiante n'est-ce-pas?" ajouta ce dernier en attente de la réponse de la jeune femme et être sûr de ce qui l'avançait.

[ désolée pour le grand grand retard de cette réponse mais j'ai vraiment pas eu le temps! Vraiment désolée!]

Cléo était montée dans l'ascenseur après l'avoir appelé et s'adossa à la paroie du fond tout en regardant son courrier. Elle avait travaillé toute la journée dans le var glacier et donc n'avait pas encore pu prendre son courrier et maintenant, il était entre ses mains et une des enveloppe attira son attention, une enveloppe qui la porta dans ses souvenirs l'instant de quelques secondes simplement voyant défiler sa vie devant ses yeux. { Non, elle ne va pas mourir ne vous inquiètez pas, ce n'est pas que fasse à la mort que votre vie passe comme un film devant vos yeux* Une vie qu'elle n'a pas vraiment aimé mais dont il y avait tout de même quelques merveilleux moments... Les meilleurs qu'elle ait vécu lorsqu'elle vivait en Grèce étaient les vacances à la campagne où elle pouvait vagabonder dans les champs seules puisque ses parents étaient plutôt occupés et il fallait toujours qu'elle se lave avant qu'ils ne rentrent parce que si ils avaient vu dans quel état elle se trouvait à chaque fois, elle aurait sans doute était constamment sous surveillance. Et oui, qu'est-ce que vous voulez? La demoiselle aurait tellement préféré être la fille de modestes gens de la campagne plutôt que celle d'un grand avocat grec et d'une ancienne actrice qui elle dirige votre vie comme elle aurait voulu avoir la sienne lorsqu'elle était plus jeune. C'est à dire pour Cléo être traîné à des défilés de mode, y participer aussi, être mannequin, d'aller dans des salons de beauté à longueur de temps, être entre filles et tout ça; cela lui a sans doute donné un certain goût dans les vêtements, c'est vrai, mais elle, tout ce qu'elle désirait c'était d'être un peu plus libre de choisir sa vie car ce qui l'intéressait elle et non sa mère, c'était et c'est toujours la nature, les animaux, la civilisation, les différentes ethnies et tribus du monde entier. Elle a réalisé il y a quelques mois un grand rêve un voyage en Afrique inoubliable de trois mois avant de venir vivre ici à San Franscico pour ses études de journalisme sans que ses parents ne soient au courant, sauf que lors d'une conversation téléphonique, elle avait fait une petite bourde, peut être qu'en fait, elle l'avait fait exprès... Quoi qu'il en soit, leur réaction fut de lui couper les vivres, mais Cléo avait déjà trouvé un travail donc ce n'était pas si grave que ça et bien que tout le monde préfère avoir une famille plutôt que de ne pas en avoir, c'est eux qui ne respectent pas son choix de vie... Mais au moins, elle avait eu son permis bateaux avant de partir de Grèce puisque son père était quelqu'un qui adorait naviguer, un des rares moments de complicités entre la jeune grecque et lui, alors parfois, elle se demande ce qu'elle a vraiment perdu puisque la seule personne de la famille qu'elle aimait réellement était son grand-père et il est décédé...
Quoi qu'il en soit, cette lettre postée de Grèce lui fit une drôle de surprise, elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre en l'ouvrant et puis, un jeune homme qui s'était précipité dans l'ascenseur avec le concierge qui était à ses trousses la fit sortir de sa réflexion et elle afficha un petit sourire puisqu'elle se doutait que le jeune homme n'avait pas dû payer son loyer pour que le vieillard lui court après comme ça. Heureusement sans doute que la demoiselle avait appelé l'ascenseur un peu plus tôt comme ça, il avait pu s'y fofiler. Il était plutôt beau garçon d'ailleurs mais elle ne lui adressa pas la parole et l'ascenseur commença à gravir les étages de l'immeuble. Et la jeune femme sentit à un moment un regard sur elle mais qui ne dura pas. Serait-il troublé par cette demoiselle dans l'ascenseur? Ou pense-t-il peut être à la chanson de Calogero " En apesanteur"? Enfin, ce ne sont que des suppositions qui peut être sont fausses, sans doute d'ailleurs... Enfin qui sait, une jolie femme vêtue d'un T-shit plutôt long et large et d'un jean avec les cheveux qui tombent sur les épaules, ça fait peut être cet effet? Moi, qui suit une fille, je ne peux point vous le dire!
Le garçon commença alors à parler et Cléo tourna son regard vers lui en souriant. Quelle phrase de commencement! " Ce n'est pas une technique de drague ringard", de toute façon la jeune femme ne l'aurait pas pris ainsi, mais plutôt comme une façon de briser un silence dans un ascenseur, c'est plutôt commun non? Mais le plus étrange était qu'il ne la regardait pas en lui parlant... Est-ce qu'ils se connaissaient? Le visage du jeune homme lui disait vaguement quelque chose, mais peut être l'avait-elle déjà croisé rapidement dans les escaliers ou dans un couloir de l'immeuble. Puis, il demanda si elle était étudiante, peut être à l'université alors, elle ne s'en souvenait plus!

- En effet, et toi également je présume! Et tu te demandes si tu ne m'as pas déjà croisée là-bas. C'est bien ça! Et sinon, tu fuis le concierge parce que tu n'as surement pas payé ton loyer! J'ai déjà eu le droit à la même chose t'en fais pas, tout le monde ou presque passe par là!... J'espère au moins que je ne t'ai pas mis mal à l'aise en disant celà. Après tout, ça ne me regarde pas!

Cléo s'était rendue compte de ses paroles alors que celles-ci étaient déjà sorties de sa bouche et elles étaient peut être un peu maladroite, surtout pour une "première rencontre", mais la jeune femme était plutôt du genre à être franche alors voilà ce que ça pouvait donner parfois.

[pas de problème]

Liam lui lança un regard, arquant un sourcil face au débit important de paroles que la jeune femme avait émis en l'espace de quelques secondes seulement. Il se demanda un instant si il était humainement possible de parler autant en une seule fois sans reprendre sa respiration. Il n'était pas un grand bavard, et préférait rester dans son coin sans parler plutôt que prendre part aux grands débats pseudos socio-politique des étudiants, alors face à une grande bavarde, il ne se sentait pas forcément très à l'aise. Sans compter qu'elle faisait les questions et les réponses et sa perspicacité n'arrangeait rien à son malaise. Etait-il si transparent, lui, l'asocial par nature?

Il dut tout de même mentalement refaire le discours de la jolie créature dans sa tête plus lentement pour être sûr d'avoir bien saisi le sens de toutes ses paroles sans exception.
Au moins il avait eu raison de l'aboder pour satisfaire sa curiosité. Il avait eu au moins juste sur un point, elle faisait bien partie de l'université.
Le jeune homme la détailla alors plus attentivement des pieds à la tête discrètement, de manière à ne pas paraître insultant ou passer pour un pervers et s'attarda une nouvelle fois sur son visage. Il se rappela alors avec précision de où il l'avait vu pour la première fois.

C'était le jour de son arrivée, juste après la barbante visite de l'université en compagnie du doyen et la désignation de son casier. Alors qu'il bataillait avec la combinaison qui n'était visiblement pas la bonne, il s'était stoppé dans son geste de colère en apercevant le joli minois d'une étudiante, la même qui se trouvait enfermée dans cet espace réduite avec lui au même instant.
Il avait voulu la prendre discrètement et à son insu en photo, par pur réflexe professionnel bien spur, mais malheureusement pour lui, il n'avait pas d'appareils sur lui.
Liam l'avait bien sûr recroisé dans les couloirs mais à cause de la foule n'avait jamais trouvé le bon moment et avait finalement oublié cette stupide idée.

Et voilà qu'il se retrouvait à ses côtés, dans un ascenseur et qu'ils habitaient le même immeuble. Les coïncidences étaient parfois surprenantes!
Il laissa enfin échapper un sourire de ses lèvres lorsqu'elle fit allusion à son loyer impayé et au fait qu'elle avait elle-même rencontré le même problème. Comme quoi même avec un visage d'ange on pouvait ne pas être si angélique que ça. Le vieil adage qui disait que les apparences étaient trompeuses se vérifiait avec cette demoiselle.

"Pas de problème" lança le jeune homme en réponse aux excuses de la jeune femme quant à sa curiosité. "Mais je te dois une fière chandelle, si les portes de l'ascenseur n'avaient pas été ouvertes, j'aurais été cuit" ajouta ce dernier dans un bref salut de tête comme pour la remercier.

Il laissa alors le silence reprendre place avec eux dans l'habitacle d'acier et regarda les étages défiler quelques instants avant de reporter son regard sur les portes closes, sans point précis à fixer. Cet engin était aussi lent que la voiture de son grand-père et il habitait dans un des derniers étages. Sans compter que le carton rempli de matériel photographique commençait à peser son poids dans ses bras.

"Au fait!" lança-t-il de nouveau, trouvant qu'il n'avait jamais autant parler de sa vie. "Liam...Liam Larsen" se présenta le jeune homme dans un vague sourire. "Je t'aurai bien serré la main mais elles sont prises toutes les deux" conclut ce dernier en désignant son carton.

[Un mois, je suis vraiment désolée pour ce grand retard, mais à chaque fois que je pensais que j'aurais le temps de répondre il y avait autre chose, désolée!]

Et ben dis donc, elle avait parlé Cléo! D'ordinaire du genre plutôt discrète et mystérieuse, enfin plus simplement qui est à l'aise avec les gens mais qui d'habitude ne dit pas plein de chose tout d'un coup sans laisser le temps à la personne qui lui adresser la parole de placer un mot. Mais peut être que le fait qu'il l'ait fait sortir de ses pensées, ou plutôt de ses souvenirs lui a donné une réaction étrange, ou peut être qu'elle avait pris un bon souffle qui le lui permettait ou encore que le jeune homme ne la laissait pas indifférente. Non, cette dernière hypothèse n'est pas possible, bien sûr qu'il est beau et qu'il lui plairait mais être attirée par quelque ne lui fait jamais perdre ses moyens ou parler ainsi. Mais on dit bien qu'il y a un début à tout non? Alors pourquoi pas?

Mais revenons-en à l'instant présent parce que si elle commence à se poser plein de question comme ça, la petite Cléo, elle ne va pas écouter le jeune homme, et ça, ce serait vraiment dommae franchement! Parce qu'en plus d'être beau, il a une belle voix le gaillard!

- Une fière chandelle, je ne pense pas! Parce que si il n'y avait pas eu l'ascenceur, tu l'aurais semé dans les escaliers! Il n'est plus très sportif notre concierge!

Et oui, elle en avait déjà fait l'espérience lorsqu'elle était en retard sur son loyer. Elle avait dû emprunter les escaliers puisque les portes de l'ascenseur n'étaient pas ouverte, contrairement à aujourd'hui pour le jeune homme. Dont elle ne connaissait pas le nom d'ailleurs, mais celui-ci ne se fit pas attendre!

- Enchantée Liam! Je m'appelle Cléo!... della Vega.

Elle avait hésitée à dire son nom de famille mais il était sans doute peu probable qu'à San Francisco quelqu'un connaisse le nom de sa famille, bien que son père soit un grand avocat grac et sa mère une ancienne actrice. Mais elle ne le disait tout de même que très rarement.
La grecque sourit à Liam, en effet, il était quelque peu chargé et l'ascenseur n'avait pas l'air de monter très vite!
Cléo étant plutôt curieuse ne put s'empêcher de lui poser une question.

- Si ce n'est pas trop indiscret, qu'est-ce que tu as dans ces cartons?

Et puis, une idée lui vint, pourquoi ne pas l'inviter à prendre un verre après tout, ce serait un peu une assurance pour lui de ne pas recroiser le concierge ce soir puisqu'il ne serait pas tout de suite chez lui. Elle pouvait toujours essayer de lui demander!

- Un verre te tenterait-il? Je te propose de passer la soirée chez moi si tu veux! Comme ça, le concierge ne pourra pas t'embêter ce soir chez toi à cause du loyer! C'est ce qu'il m'avait fait! Il venait tout le temps frapper à ma porte!

Bon, un peu de mensonge là-dedans, c'est vrai qu'un soir il était venu réclamer le loyer mais elle n'avait pas répondu et il n'avait pas insisté à l'appartement, elle avait don cun peu exagéré les choses, mais pour un verre avec un beau jeune homme, ça vaut le coup non? Encore faudrait-il qu'il accepte! Et ça ce n'était pas encore sûr!

[je te l'ai dis pas de problèmes]

Le jeune homme délaissa le visage de sa compagne de cabine pour jeter un coup d'oeil sur le panneau lumineux de l'ascenseur censé indiquer la progression des étages, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'appareil devait dater du siècle dernier si l'on en croyait la lenteur avec laquelle il gravissait les étages. Ce n'était pas vraiment déplaisant en soi même au vue de la charmante compagnie qu'il avait à ses côtés bien au contraire, il serait volontier resté debout avec tous ses cartons des heures durant du moment qu'il pouvait continuer à s'attarder sur les fins contours de son visage sans se faire prendre. Ce n'était plus de la déformation professionnelle à ce niveau, il en était sûr. Ce qu'il craignait surtout, c'est que le concierge, magré son gabarit imposant comme le faisait justement remarquer la charmante créature à la voix cirstalline de l'autre côté de la cabine, ait le temps de gravir les quelques étages et ne l'attende devant la porte de son appartement.
En général, Liam était un garçon qui évitait les ennuis et la fuite était son arme favorite, mais quand la situation ne pouvait éviter qu'il y ait contact, il n'hésitait pas à foncer dans le tas, et si le concierge en question venait lui chercher des ennuis, autrement dit le loyer, il craignait de se laisser emporter et de devoir changer de quartier. Et il se plaisait grandement dans ce complexe luxueux, donc il était hors de question pour lui de commettre la moindre erreur!

Sortant de ses pensées, le photographe quitta des yeux le panneau lumineux et réajustant ses cartons qui commençaient à peser leur poids, il reporta une nouvelle fois son attention sur la jeune femme, la fixant dans les yeux sans ciller.
Elle répondit alors à sa présentation et il pu entendre son prénom et son nom de familles aux consonnances étrangères, sans qu'il ne puisse savoir exactement d'où elle pouvait venir. D'ailleurs le nom lui disait vaguement quelque chose, il était sûr de l'avoir déjà entendu ailleurs, dans une autre situation, mais impossible pour lui de se souvenir précisément et de se remettre dans le bon contexte. En soi même, ce n'était pas vraiment son nom de famille le plus important, d'habitude il ne se préoccupait pas de ce genre de précision sans intérêt. Mais même si elle disait le contraire, il lui devait une fière chandelle et rien que ce fait avait attisé sa curiosité et méritait qu'il lui accorde toute son attention.

Il vit alors le regard de Cléo, puisque tel était son ravissant prénom dévier sur son chargement et lui poser alors la question fatidique qui l'obligerait à se dévoiler une nouvelle fois, chose qui n'était vraiment, mais alors vraiment pas dans ses habitudes.
Il hésita quelques instants, ne sachant comment allait réagir la jeune femme. Non pas que photographe soit quelques chose de dangereux, mais quand on voyait le visage de Liam et sa profession, la plupart des jeunes femmes pensaient immédiatement au premier abord, sans qu'il en connaisse la raison qu'il faisait obligatoirement du nu. Il devait alors se justifier et qu'il ne faisait que de la photographie ordinaire ou de charme, c'est à dire suggérer sans jamais montrer, et surtout sans jamais de vulgarité. Et au contraire, d'autres trouvaient ça excitant, sans qu'il ne sache pourquoi une nouvelle fois, et voulaient immédiatement, rarement pour son bonheur, poser pour lui. Et il craignait que Cléo réagisse de la première manière. A croire que San Francisco regorgeait de jeunes hommes dans la vingtaine rêvant de faire des photos de nus.
Puis décidant d'être honnête et qu'il avait laisser passer un silence suffisamment long, il se décida enfin à parler.

"C'est du matériel de photographie" répondit-il simplement. "C'est ma passion et accessoirement mon métier" ajouta ce dernier dans un léger sourire. "Mais rien de vulgaire" se sentit-il obligé de répondre pour éviter les malentendus.

Il repensa alors que la jeune femme ferait un excellent modèle avec son visage fin, ses magnifiques yeux et surtout son corps mince et élancé, mais évidemment, il se garda bien de faire la moindre remarque de peur de la choquer ou quoi que ce soit d'autre.
D'habitude il ne se gênait pas et disait ce qu'il pensait en se moquant des répercussions mais il était face à une de ses voisines et avoir des ennuis avec elle signifait d'autres ennuis à la chaîne...

Mais Cléo le fit revenir une nouvelle fois à la réalité avec une porposition quelque peu surprenante. Il ne la connaissait que depuis quelques minutes, au moment où les portes s'étaient refermées derrière lui et voilà qu'elle lui proposait de venir boire un verre chez elle et même d'y passer la soirée, dans l'optique bien entendu qu'il ne se fasse pas harceler par leur concierge et qu'il puisse être tranquille de ce côté là. Croyant à moitié à cette excuse, il préféré retenir le petit sourire qui voulait à tout prix se frayer un chemin entre ses lèvres mais il resta de marbre.
De toute façon il était vrai qu'il n'était pas d'humeur à supporter de se faire harceler par un homme bedonnant et qui sentait la friture. Et entre lui et passer une charmante soirée avec une splendide créature, le choix n'était pas vraiment dur. Il ne pouvait décemment pas refuser cette proposition.
De toute manière, les portes de l'ascenseur venaient de s'ouvrir à l'étage de la jeune femme et il sortit pour la laisser passer, n'ayant toujours pas donner sa réponse.

"J'accepte avec plaisir" lança-t-il dans un sourire non feint cette fois-ci. "On ne peut pas dire que je connaisse beaucoup de monde depuis mon arrivée alors je ne peux refuser ton invitation, je vous suis Miss Della Vega" conclut le jeune homme laissant la jeune femme passer devant.