Un liquide chaud s’écoule lentement d’une jeune femme, affalée dans le coin d’une rue. Ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas ressentit ça lui. Cette bestiale envie de faire souffrir de tout ressortir sur une personne, de la voir hurler nos propres souffrances jusqu’à ne plus en pouvoir. Et puis elle s’écroule alors que lui reste debout, fort et fier? Oui dans un sens. Perdu dans l’autre car il n’a plus de conscience de ce qu’il fait. La drogue coule dans ces veines, aspirant sa gentillesse, faisant ressortir toute la haine qu’il ressent contre ce monde. Le gamin est en loin, le jeun e homme observe ces faits et gestes avec horreur. Et se qu’il reste de lui se délecte du sang s’écoulant sur les pavés. La victime a perdu connaissance alors que Shuro s’en éloigne avec un étrange sourire qui lui correspond peut. Qui est-il pour subitement faire ça? La pauvre a souffert durant quelques heures jusqu’à ce qu’elle ne lui donne plus les cris dont il attendait le son. Bouffis de cette stupide impression d’être plus fort après que quelqu’un se soit écrouler devant lui alors qu’il restait debout le jeune homme s’éloignait dans les rues sombres de cette nuit claire a la recherche d’une autre victime. Lorsque la drogue perdrait son effet il n’aurait plus le droit a ce genre de distraction, alors il voulait en profiter un maximum. Sauf qu’il n’y avait personne dans les environs alors qu’il sentait que, bientôt, il reviendrait à lui. Bientôt il s’apercevrait de ce qu’il devenait, bientôt, il ne supporterait pas cela. Il ne voulait pas revenir a la raison, c’était bien trop bon de se laisser aller, de faire payer les autres, il était bien trop plaisant d’être stupide et sadique lorsque l’on savait ce qui nous resterait plus tard. Et il savait comment prolonger cet état.
Le jeune homme sortit de sa poche un petit paquet de poudre blanche. Il n’en restait pas beaucoup, il l’avait voler quelques jours plus tôt lorsqu’il était en manque. Quelques minutes plus tard, le paquet traînait vide au sol et le garçon profitait, sourire aux lèvres de cette impression de bien être suprême. Lorsque le petit sachet décollât légèrement, emporté par une bise légère, le nippon ouvrit les yeux brutalement et le rattrapa sèchement. Lorsque les aiguilles de sa montre s’abattirent sur 1h30, le Japonais s’éloigna, mains dans les poches, laissant derrière lui une petit tas ratatiné et encore brûlant qui avait été quelques minutes plus tôt un sachet contenant de la coke fraîchement acquise. Quand avait-il commencer la coke? Cela faisait longtemps mais moins que d’autres drogues. Non, pas si loin que ça. A y réfléchir il avait bien changer a une vitesse hallucinante. Plusieurs changements radicaux, associés souvent a chaque coups durs. Aux influentes externes également; Comme pour tous, son évolution avait marcher de cette manière. Sauf que lui, il avait compris certaines choses bien jeune. Bien trop jeune. Ce devait être pour cela qu’il en était à là. A tellement haïr le monde dans lequel il vivait, plus, a ce haïr a un point irrationnel presque. Il se perdait jour après jour et pourtant c’était ce qui faisait de lui quelqu’un d’intéressant, ironie stupide mais bien réelle. C’est souvent dans l’ombre que l’on comprend la vérité. Et c’est la vérité qui nous fait découvrir la lumière. Il jonglais avec tellement d’états qu’il ne savait pas trop ou il en était. Trop de choses s’entrechoquaient dans son esprit. Alors la drogue les faisaient se taire, ne laissant qu’une partie de lui même qu’il valait mieux oublier. Le bien de le mal ne rimait pour lui plus que comme quelque notion absurde apprise aux enfants pour ne pas les avoir dans les pattes. Pour ne pas avoir a réparer leurs bêtises. Mais n’était-ce pas en faisait des erreurs que l’on comprend la vie? Alors pourquoi n’avait-il jamais le droit a l’erreur? Pourquoi avait-il l’interdiction de craquer depuis toujours? Il n’était pas infaillible, alors pourquoi lui demander de « tenir pour les autres » ce n’était pas son entourage qui le relèverait oui mais quand même!
Demander a un enfant d’être fort lorsqu’il voudrait avoir du soutient est bien trop demander, voilà où il en était à force de toujours prendre sur lui, toujours être fort pour les autres. Les autres étaient partis car il ne parlait jamais de lui, sa « force » se retournait contre lui et il débordait littéralement de haine. Alors plutôt que jouer le salaud de temps en temps, il jouait l’ordure certaines fois, faisant souffrir les autres. Prenant de la drogue pour laisser ces envies se libérer en y trouvant une faible excuse pour ne pas se perdre tout a fait. Mais toute vérité s’était échapper, il pensait de différentes manières dans la partie de lui qui s’exprimait en ce moment et dans celle qui ne savait se faire entendre, battue par la trop forte dose de coke. Là il voulait s’amuser, briser les gens comme il l’avait été, faire tout ressortir sur quelques personnes, ce trop plein de haine devait sortir et si ce n’était pas sur lui, ce serait sur la prochaine personne qu’il rencontrerait. Il voulait jouer comme le destin se jouait de lui. Faire comprendre a ses victimes ce qu’était réellement souffrir. Il voulait voir dans leurs yeux la douleur qu’il ne savait exprimer lui même. Oublier les lois, la bienfaisance, les bases de la vie en société, s’oublier soi même pour devenir quelqu’un d’autre, absent de mensonges. Il est parfois bon de s’inventer une nouvelle personnalité, même si ce n’est pas bon pour les autres. Car une envie lointaine, pleine de désirs qu’il ne comprenait pas, l’envie de sang, de cris. Envie de faire souffrir; n’importe qui.
Un jeune homme aux regard dur et lointain, aux pensées sombres se baladait a présent dans les vieux docks. Pourtant personne n’aurait pu deviner qui il était à ce moment. Il semblait juste avoir un nombre important de choses a penser ce qui refermait l’expression de son visage. Il était difficile de ce douter qu’il était tant a éviter.